Barcelone-Paris en auto-stop #2

Publié le par Cléor

Vous l'avez attendu avec impatience... voici la suite de mon épopée Barcelone-Paris en stop !

La recette pour faire Barcelone-Paris en stop ? Une pincée de courage, un grain de folie, une bonne dose d'inconscience, et un moral à toute épreuve !!!

 

Si le voyage avait bien commencé avec nos deux séduisants italiens, la suite fut radicalement différente ! Quand on dit que tout peut arriver, et qu'on peut tomber sur n'importe qui quand on fait du stop, je peux vous dire qu'on en a eu un bon aperçu ! Et encore, avec du recul, je me rends compte qu'on a vraiment eu beaucoup de chance, et que ça aurait vraiment pu être pire !!!

 

Arrivées à Montpellier, sur une aire d'autoroute, pas une seule voiture ne s'arrêtait... quand tout à coup un gros bruit de klaxon nous fait nous retourner? C'était le chauffeur d'un gros 3 tonnes qui nous proposait de nous remonter, mais en direction de Bordeaux... Vu la pénurie de voiture qui se profilait, nous avons décidé de monter dans ce camion tout confort. Seul 'hic' dans l'affaire, c'est que le chauffeur était espagnol, et qu'il ne parlait ni anglais, ni français... et comme notre vocabulaire en espagnol ne s'étendait pas à plus de « Buenos Dias » et « caramba mouchiachos »... la conversation était plutôt compromise... Sans compter qu'un poids lourd, ça roule très lentement ! Mamamia ! On n'était pas prêt d'arriver !

 

C'est vers 23h qu'on a finalement compris ce que le chauffeur essayait de nous dire depuis le début : Qu'il avait l'intention de passer la nuit sur une aire d'autoroute, et que le lendemain, journée de chassé-croisé du weekend du 15 août (quand je dis que le sort s'acharne parfois...), il n'avait pas le droit de prendre la route.

Nous nous sommes donc retrouvées coincées vers minuit dans une minuscule aire d'autoroute à mi-chemin, paumée entre Toulouse et Bordeaux ! Le gentil chauffeur a insisté pour que nous passions la nuit dans son camion de luxe (avec deux grandes banquettes s'il vous plaît !) en nous offrant une petite bière... et puis... au bout d'une demi-heure, panique à bord, c'était trop gros... !! Etions-nous vraiment si naïves ?? La générosité du chauffeur nous est soudain apparue malsaine et une montée d'adrénaline s'est emparée de nous... on voyait déjà les gros titres : 'deux jeunes inconscientes retrouvée violées et égorgées aux abords de l'A62' ; du coup, ni une ni deux, on a remercié vite fait le chauffeur, on a pris nos affaires et en quelques secondes nous avons trouvé refuge devant la machine à café de la petite station service.

 

Et ce n'est que vers 6h du matin, sans avoir pu dormir ne serait-ce qu'une minute qu'un gentil monsieur ayant eu pitié de nous, le pauvre, nous a déposé 3 stations de service plus loin. C'était pas le top, mais c'était toujours ça de pris. Et c'est là qu'on a vraiment commencé à attendre... attendre, attendre... Les voitures étaient blindées du retour de vacances, pas une petite place pour nous... Et c'est vers midi que deux jeunes se sont enfin arrêtés.

 

C'est dans un état de fatigue avancé, après une rude nuit blanche, que nous sommes montées dans un vieux van rafistolé, avec une déco gothique et des bouteilles d'alcool vides qui traînaient un peu partout. Evidement il n'y avait pas de siège à l'arrière, il y avait une petite banquette pour une personne avec un vieux plaide de grand-mère en guise de couvre-lit et une petite table sur laquelle j'étais assise. Des ceintures ? Fallait pas trop en demander non plus !! L'ambiance était plutôt 'space', mais ce n'était rien comparé aux deux 'énergumènes' à qui nous devions faire la conversation. Un vrai cliché : tatouages, crânes rasés, et accessoires gothiques... besoin de vous faire un tableau ? Dans le fil de la discussion, on a même compris que l'un d'entre eux était en liberté conditionnelle... pourquoi ? Je dois dire que sur le moment je n'avais pas vraiment envie de le découvrir, alors nous nous sommes essayées à l'art de la 'conversation autostop', une vraie prouesse quand on n'a pas dormi de la nuit !

Mais le pire, c'est que je me trouvais nez à nez avec un bouledogue baveux et grognant qui me fixait, prêt à me sauter dessus si je bougeais d'un millimètre ! Ai-je besoin de mentionner que j'ai peur des chiens... ? c'est vous dire comme j'étais à l'aise !! On avait qu'une envie, c'était de se tirer de là le plus vite possible !

Heureusement ils avaient juste envie de nous rendre service et devaient de toute façon nous laisser aux portes de Bordeaux. Bref, nous étions soulagées de retrouver l'ambiance familière d'une aire d'autoroute, mais nous ne savions pas encore que les rencontres que nous allions faire par la suite allaient être de pire en pire !!!!  La suite au prochain numéro !

Cléor, une baroudeuse en or

Comme dirait Aldebert, "on a pas le temps d'attendre d'aller fertiliser les chrysanthèmes !", alors bougez-vous!

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S
J'adore cette rubrique, j'avais vraiment raison c'est Pékin-Express, la suite!!!! La suite!!!! La suite!!!!
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